The Village Next to Paradise, le regard de Mo Harawe

THE VILLAGE NEXT TO PARADISE © FreibeuterFilm

The Village Next to Paradise, premier long métrage du Somalien et Autrichien Mo Harawe, prend vie dans le petit village venteux du pays d’origine du réalisateur. Dans ce film présenté à Un Certain Regard, les destinées d’une famille en quête d’une vie meilleure.

 

Quelle est la genèse de ce film ?

J’en ai écrit la première version en 2018. Avec le recul, je pense, entre autres raisons, que je voulais mieux me connaître en réalisant un film sur la Somalie, le pays où je suis né et où j’ai grandi.

 

Décrivez votre méthode de travail et l’atmosphère sur le plateau. 

Pour être honnête, il m’est difficile d’identifier une méthode spécifique de processus créatif. Ce que je sais, c’est que mes décisions sont souvent guidées par mon intuition.

 

Parlez-nous un peu de vos acteurs.

Les acteurs étaient vraiment merveilleux, nous avons eu beaucoup de chance de les trouver, et je ne peux pas imaginer ce film sans eux. Le choix des acteurs m’a facilité la tâche : je pense que si vous faites un bon choix, vous avez fait 50% de votre travail en tant que réalisateur.

 

Qu’avez-vous appris au cours de la réalisation de ce film ?

Nous avons passé trois mois à tourner le film et j’ai l’impression d’avoir grandi en tant qu’être humain, mais aussi en tant que réalisateur.

 

Qu’aimeriez-vous que les gens retiennent de votre film ?

J’aimerais avant tout qu’ils quittent la salle de cinéma le cœur plein d’amour et qu’ils se souviennent des yeux, des visages, des pieds, des sourires, des gestes, des gens, des animaux et du paysage.

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisateur ? Quelles sont vos influences ?

Je pense que je suis devenu réalisateur par défaut. Je suis arrivé dans un nouveau pays, je ne connaissais pas la langue et, avec le recul, je pense que j’essayais de m’exprimer. Le langage visuel était le moyen de communication le plus universel, je suppose. Enfant et adolescent, je ne rêvais pas de devenir réalisateur, donc consciemment, je ne connais pas vraiment mes influences.

 

Un film que vous voulez recommander ? Et pourquoi ?

Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty m’a donné le courage de faire des films.