VIVRE, MOURIR, RENAÎTRE ©ARP
Vivre, Mourir, Renaître : l’amour à l’épreuve des années Sida
Gaël Morel dévoile un film capital pour lui à Cannes Première. Avec Vivre, Mourir, Renaître, le réalisateur d’À toute vitesse met en scène un trio amoureux bouleversé par l’irruption du VIH, dans une fiction qu’il espère réparatrice.
Emma aime Sammy, qui aime Cyril, qui l’aime aussi. Ils ont la belle vingtaine, la vie devant eux, jusqu’à ce qu’un virus percute le trio où il laisse planer le spectre de la mort. Ils s’attendent au pire, mais arrivera-t-il ?
Avant Vivre, Mourir, Renaître, Gaël Morel avait pour projet de réaliser un documentaire sur les personnes sauvées du Sida grâce aux trithérapies développées dans les années 1990. Mais ce qu’il voulait raconter au fond relevait davantage d’une jeunesse condamnée par la maladie, avec la fiction comme outil.
“Le sujet principal, c’est une histoire d’amour, modifiée et intensifiée par la maladie, explique le réalisateur. C’est une love story du côté de la vie, une vie qui continue et s’obstine malgré le tragique en embuscade. C’est un film que j’espère consolateur, réparateur.”
Depuis les années 1990, le cinéma français a mis en scène l’irruption du Sida. Les Nuits Fauves de Cyril Collard (1992), hymne à la soif de vivre, jusqu’à 120 Battements par minute de Robin Campillo (Grand Prix du Festival de Cannes 2017), sans oublier Mauvais sang de Leos Carax. De ce dernier film, Gaël Morel revisite d’ailleurs la scène de course de Denis Lavant sur “Modern Love” pour lui en donner une toute autre direction.
Vivre, Mourir, Renaître est un film capital pour son réalisateur, celui qui a ranimé en lui les sensations de ses 22 ans, lorsqu’il tournait À toute vitesse, son premier long métrage. Il espère à nouveau toucher la jeunesse et l’encourager : “C’est mon cadeau, à vous de jouer.”
