Nasty : Jeu set et match pour Ilie Năstase
Numéro 1 mondial en 1973, titulaire de plus de 100 titres au classement ATP, Ilie Năstase est une légende. Nasty, des metteurs en scène roumains Tudor Giurgiu (Love Sick, 2006), Cristian Pascariu et Tudor D. Popescu, dresse le portrait complexe d’un tennisman haut en couleurs, au sens du spectacle prononcé. Un documentaire présenté en Séance Spéciale.
Décrit tour à tour dans la presse comme un « Bad Boy » magnifique, capricieux ou arrogant, ce qui lui valut le surnom de Nasty, Ilie Năstase a fait parler de lui bien avant MacEnroe, connu pour ses sorties rageuses. À travers Nasty, les trois réalisateurs abordent en documentaire les contours de cette personnalité flamboyante, celle d’un homme qui fut le meilleur joueur de sa génération.
Au firmament de sa carrière alors qu’il gagne l’US Open en 1972, il joue, la même année, la finale de Wimbledon puis celle de la coupe Davis face à Stan Smith. Vainqueur de Roland Garros un an plus tard, il est numéro un mondial.
Ce showman né, joueur hors normes et charismatique connu pour ses lobs de haute volée et sa vitesse sur le court, enchante son public de ses apparitions et fait de ses matchs un spectacle à part entière. Généreux, excentrique, et sympathique, le Roumain n’en est pas moins coléreux, grossier et injurieux. Ilie Năstase est un personnage tout en contradictions.
Pour dessiner ce portrait, les metteurs en scène se sont appuyés sur les témoignages de son amie, la gymnaste de légende, elle aussi, Nadia Comāneci, et de grands du tennis dont il inspira la carrière : s’ils reconnaissent volontiers son caractère impétueux, Rafael Nadal, Boris Becker, Björn Borg, John McEnroe et Jimmy Connors ne cachent pas leur admiration pour cet homme impertinent dont la légende veut que le code de conduite du tennis ait été créé d’après lui.