Bye Bye Brasil, l’autre pays de Carlos Diegues
Bye Bye Brasil de Carlos Diegues est sur le point de faire son retour sur la Croisette, avec sa présentation à Cannes Classics. Présenté en Compétition au Festival de Cannes en 1980, ce road movie brésilien pose un regard atypique sur un pays en pleine mutation, à travers un voyage aussi pittoresque que sociologique.
Président du Jury de la Caméra d’or en 2012, Carlos Diegues avait présenté son dernier film, O Grande Circo Místico, (Le Grand Cirque Mystique) en Compétition au Festival de Cannes en 2018, après Bye Bye Brasil, Quilombo, et Um Trem para as Estrellas, (Un train pour les étoiles). Figure incontournable du cinéma brésilien depuis les années 1970, Carlos Diegues est souvent associé au mouvement du cinéma novo, aux côtés de son compère Glauber Rocha. Son engagement envers un cinéma du réel s’inspirant du néoréalisme italien et sa capacité à capturer l’essence même du Brésil, se reflètent dans des films emblématiques comme Xica da Silva. Ce dernier explore avec sensibilité l’histoire complexe de l’esclavage dans le pays.
“Mon projet, c’était de faire découvrir un Brésil que notre cinéma ne montrait pas et que les Brésiliens ignoraient également.”
– Carlos Diegues
Dans Bye Bye Brasil, le cinéaste nous transporte à travers le Brésil aux côtés de Salomé, Lorde Cigano et Andorinha, trois circassiens itinérants qui parcourent le pays dans leur caravane, offrant des spectacles aux populations les plus démunies. Leur périple sur la Transamazonienne devient alors une métaphore du passage de l’ancien au nouveau monde. En passant de la forêt vierge à la ville nouvelle de Brasilia, le film confronte les personnages et les spectateurs à une réalité en constante évolution.
Une présentation et restauration par Lucy et Luiz Carlos Barreto pour Produções Cinematográficas LC Barreto, en association avec Quanta, Alexandre Rocha et Marcelo Pedrazzi, et Rede D’Or.