Elizabeth Taylor : The Lost Tapes, exploration inédite de la vie de la star

ELIZABETH TAYLOR: THE LOST TAPES © Frank Worth

En 2002, Nanette Burstein co-signait The Kid Stays in the Picture avec Brett Morgen, un documentaire sur la vie du producteur et jet-setter Robert Evans. Avec Elizabeth Taylor: the Lost Tapes (Elizabeth Taylor : les enregistrements perdus), la réalisatrice rend hommage à la carrière haute en couleurs de la star aux yeux bleus, éternelle Cléopâtre, de son enfance au crépuscule de sa vie. Une projection Cannes Classics en présence de la réalisatrice.

Nanette Burstein s’est appuyée sur 70 heures d’enregistrements intimes et a plongé dans les archives personnelles d’Elizabeth Taylor pour illustrer sa vie. Attirée comme un aimant par le cinéma, la future vedette vit d’abord l’expérience comme un jeu, dont elle souhaite faire partie. L’une des premières images du documentaire montre la jeune Elizabeth en compagnie du chien Lassie, dans son premier film significatif, Fidèle Lassie en 1943. L’enfant de 11 ans prend la lumière et crève l’écran. Pour son rôle suivant, celui d’une cavalière adolescente, elle fait tout pour convaincre la production de l’engager en dépit de sa petite taille. Cela dit tout du caractère affirmé de la désormais jeune fille qui ne tarde pas à jouer les épouses à l’écran comme dans la vie Elle se marie à 18 ans, ce sera le premier de ses 8 mariages.

Tout en finesse, le film de Nanette Burstein déroule la vie amoureuse et professionnelle de la star sur ce modèle, et dévoile la personnalité généreuse d’Elizabeth Taylor. Ce portrait est aussi une radiographie d’Hollywood, quand celles que l’on appelait « starlettes » étaient emportées malgré elles par le tourbillon des studios, déterminés à leur imposer des rôles, voire des amants, contre leur gré. Elizabeth toucha du doigt les étoiles de la reconnaissance en emportant son second Oscar avec Qui a peur de Virginia Woolf de Mike Nichols, aux côtés de son grand amour Richard Burton, en 1966.