Hayao Miyazaki and the Heron : en immersion avec le maître de l’animation

HAYAO MIYAZAKI ET LE HERON © NHK

Le Festival de Cannes célèbre cette année toute la poésie et l’unique savoir-faire du Studio Ghibli. À la veille de la Palme d’or d’honneur qui sera remise lundi 20 mai à Gorō Miyazaki, fils de Hayao Miyazaki, au nom de l’ensemble du Studio Ghibli, du Musée Ghibli de Mitaka et du Parc Ghibli, Cannes Classics invite à découvrir Hayao Miyazaki and the Heron, un documentaire inédit signé Kaku Arakawa.

C’est une plongée de deux heures au cœur du processus créatif de Hayao Miyazaki. Deux heures qui retracent six longues années de travail dédiées à l’élaboration du dernier film du maître de l’animation japonaise, Le Garçon et le Héron.

Il y a quelques semaines, la télévision japonaise donnait à voir une version plus courte du documentaire de Kaku Arakawa, intitulée 2399 Days with Hayao Miyazaki & Studio Ghibli. Le réalisateur en dévoile aujourd’hui une nouvelle mouture pour mieux saisir encore l’approche et la méthode de celui qui a reçu cette année l’Oscar du meilleur film d’animation.

Hayao Miyazaki and the Heron met en miroir l’homme et son œuvre. Kaku Arakawa se place au plus près de la conception du film et en montre les embûches comme les épiphanies. Fort de sa proximité avec le cinéaste, il nous invite dans les studios mais aussi chez Miyazaki, et saisit l’occasion d’aborder avec lui des sujets aussi graves que passionnants tels que sa retraite finalement ajournée, ses troubles de mémoire, ou encor le deuil qu’il a traversé après la disparition d’Isao Takahata, cofondateur du studio Ghibli.

Kaku Arakawa avait déjà suivi le créateur de Totoro, Chihiro et Ponyo dans les années 2000 pour 10 ans avec Hayao Miyazaki (2019). Cette série en quatre épisodes racontait un bourreau de travail en pleine conception de ses personnages et dévoilait l’homme derrière le talent. Face à Arakawa, Miyazaki abordait ses doutes, la relation avec son fils et son rapport au temps qui passe, tout en pudeur et philosophie.