Interview de Costa-Gavras, Le Siècle de Costa-Gavras : La Vérité est révolutionnaire – L’Aveu

LE SIÈCLE DE COSTA-GAVRAS / EPISODE 3 : LA VÉRITÉ EST RÉVOLUTIONNAIRE - L'AVEU

Le Siècle de Costa-Gavras : La Vérité est révolutionnaire – L’ Aveu est l’épisode 3 de la série documentaire en 10 épisodes imaginée par Yannick Kergoat et écrite par Edwy Plenel. Une production KG Productions consacrée à l’histoire de L’Aveu sorti en 1970, sur le totalitarisme stalinien.  L’épisode est présenté par Michèle Ray-Gavras à Cannes Classics, en présence du réalisateur Costa-Gavras, Yannick Kergoat et Edwy Plenel. Costa-Gavras s’est prêté au jeu de l’interview.

 

Quelle est la genèse de cette série autour de votre travail ?

L’idée de cette série est venue d’échanges entre Michèle et Edwy Plenel après les entretiens que nous avions eus ensemble pour les deux coffrets d’Arte. Edwy en avait ensuite tiré un essai sur mon cinéma nommé « Tous les films sont politiques ». Dans cette série, il ne s’agit pas de faire un panégyrique de mon œuvre mais de raconter le siècle qui est derrière nous, à travers mes films, avec des archives et des entretiens, et de partager ainsi l’actualité des questions qu’ils portent. Un « passé présent » en somme.

Comment se passait la collaboration avec Jorge Semprún, qui a écrit, notamment le scénario de L’Aveu?

Jorge était préoccupé par l’ampleur du contenu du livre d’Arthur et Lise London et par son sujet. Je lui ai proposé de retenir le fait qu’un État avait décidé de créer un système d’aveux par la torture et de mise en scène judiciaire pour justifier que son système politique ne marchait pas. Des personnalités très haut placées, jusqu’au premier ministre, ont fini par avouer avoir été des traitres au service des Américains.

Quel serait le sujet abordé dans L’Aveu si le film était transposé dans la société actuelle ?

Hélas, les persécutions, mensonges et violences d’État ne manquent pas dans le monde d’aujourd’hui pour imaginer des scénarios. Mais c’est difficile d’imaginer une transposition car le totalitarisme du système stalinien reste unique.

La projection du film sera suivie d’une discussion d’une heure entre Costa-Gavras, Yannick Kergoat et Edwy Plenel, animée par Michel frodon, critique de cinéma.