FRANCESCO GIULLARE DI DIO

« L’indice essentiel est le titre. Les fous ont traditionnellement le droit de dire des vérités gênantes et de rester impunis. L’humeur du film oscille entre la dévotion et le comique, comprenant aussi bien les conditions matérielles que les plus étranges envolées de l’esprit. Pour Rossellini lui-même, il s’agissait d’une ouverture importante dans le cycle de biographies dans lequel il s’est plongé au cours des années 1960 et 1970. On ne peut que déplorer combien l’histoire du cinéma serait plus riche si les biopics des grands hommes, souvent rigides et sans vie, étaient animés ne serait-ce que par une goutte de la sagesse de Rossellini. Nous sommes face à une expérience rare, un film captivant, sage, simple et multicouche, une de ces œuvres bénies qui non seulement renouvellent notre perception du cinéma, mais ébranlent aussi notre vision du monde. » Peter von Bagh, TV3 Finlande, 24.04.88