« La Maman et la Putain » de Jean Eustache (1973)
Affiche du film La Maman et la Putain © DR Films du Losange
LA MAMAN ET LA PUTAIN © films du losange / Photo Bernard Prim Collection Christophel
LA MAMAN ET LA PUTAIN © films du losange / Photo Bernard Prim Collection Christophel
« Elle était belle comme le jour. Mais j’aimais les femmes belles comme la nuit. »
En 1973, La Maman et la Putain est présenté à Cannes et fait scandale. Jean Eustache, son réalisateur, se révèle en avance sur son temps, défiant les conventions cinématographiques de l’époque. Avec un langage cru et sans filtre, il explore les complexités des relations amoureuses et des désirs humains. Il se penche sur les relations entremêlées d’un triangle amoureux, où Alexandre (Jean-Pierre Léaud) tente de concilier son désir d’une relation stable avec Marie (la Maman, Bernadette Lafont) et son aspiration à donner un sens à sa vie avec Veronika (la Putain, Françoise Lebrun). Cette œuvre, emblématique pour toute une génération, reçoit le Grand Prix spécial du Jury sous la présidence d’Ingrid Bergman et exerce encore aujourd’hui une influence durable sur le cinéma contemporain, inspirant des réalisateurs tels que Harmony Korine, Gaspar Noé ou Olivier Assayas.
« C’est l’histoire d’une tentative d’amour collective totalement dysfonctionnelle, mais tellement juste dans son moindre détail que ça en devient éternel, hors du temps. » Gaspar Noé (source)
« Mon premier film, mon tout premier film avait beaucoup d’idées, comme tous les premiers films. […] Cela fait dix ans. Le temps a passé. J’ai pratiquement pensé à renoncer au cinéma […] Et puis, j’ai décidé de nouveau à en faire. Et j’ai considéré ce film, « La Maman et la Putain » comme mon premier film, comme si je n’avais rien fait auparavant. J’ai eu envie de dire énormément de choses, d’un seul coup, comme on fait pour un premier film, c’est-à-dire en vrac, bric-à-brac, comme ça, sans schématiser, sans styliser. » Jean Eustache (source)