Nuri Bilge Ceylan
Quentin Tarantino, Nuri Bilge Ceylan et Uma Thurman - Palme d'or - Winter Sleep © AFP / V. Hache
Deniz Celiloglu, Nuri Bilge Ceylan, Merve Dizdar (LES HERBES SÈCHES) - Conférence de presse © Maxence Parey / FDC
C’est avec Koza, son tout premier film (d’une durée 13 minutes) présenté en Compétition des courts métrages, que le réalisateur turc effectue ses débuts sur la Croisette en 1995. S’il ne remporte pas la Palme d’or cette année-là, ce court métrage marque l’entrée en Sélection officielle d’un cinéaste aujourd’hui devenu incontournable… et dont les longs métrages ont su convaincre le Jury cannois année après année.
“Le tournage [de Koza] a duré un an. Il n’y avait pas de scénario. J’essayais de saisir un monde que je pouvais capturer avec mon intuition, mes perceptions. Il n’y avait pas de dialogue. (…) Je n’avais aucune idée de ce que c’était, parce que ce n’était pas comme les films que je regardais. Mais lorsque j’ai été accepté au Festival de Cannes, je me suis senti un peu plus confiant. La plupart des techniques cinématographiques que j’ai essayé d’apprendre, je les ai apprises en tournant ce film.”
Nuri Bilge Ceylan (source : Vinyl writers, traduction en anglais d’une interview réalisée en 1997 par le journal turc Radikal)
En 2003, Uzak (Lointain) remporte le Grand Prix et le Prix d’interprétation masculine. En 2008, Üç Maymun (Les Trois Singes) obtient le Prix de la mise en scène. En 2011, c’est au tour de Bir Zamanlar Anadolu’da (Il était une fois en Anatolie) d’être couronné du Grand Prix.
La récompense suprême arrive en 2014 avec Winter Sleep, un drame familial qui se joue dans le huis-clos d’un petit hôtel pris sous la neige en Anatolie. Cette année-là, Nuri Bilge Ceylan reçoit la Palme d’or des mains de Quentin Tarantino.
De retour en Compétition avec Kuru Otlar Üstüne (Les Herbes Sèches) en 2023, le cinéaste a ajouté le Prix d’interprétation féminine à son Palmarès cannois, grâce à la performance de l’actrice Merve Dizdar.